Vous trouverez ici les principaux repères historiques détaillés lors de la première séance du cours et régulièrement évoqués par la suite.
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Frise des régimes politiques
J'ai conçu cette frise interactive pour repérer facilement les bornes chronologiques de chaque régime politique. Cliquez sur les flèches pour passer d'un régime à l'autre. Les détails se trouvent dans la section suivante
Le Consulat et l'Empire
Le Consulat (1799-1804) et le Premier Empire (1804-1814) correspondent approximativement à une dictature sous le contrôle de Napoléon Bonaparte (ce qui se traduit notamment par l'abolition totale de la liberté d'expression). La France s'étend considérablement mais est presque constamment en guerre contre les autres puissances européennes.
La Restauration
La Première (1814-1815) et la Seconde (1815-1830) Restauration marquent le rétablissement de la monarchie traditionnelle des Bourbons en France. Louis XVIII accorde cependant une constitution libérale (la Charte) qui garantit notamment une forme contrôlée de liberté d'expression. Le droit de vote n'est accordé qu'à une petite élite d'aristocrates et de riches bourgeois.
Après la mort de Louis XVIII en 1824, son successeur Charles X revient sur ces concessions et établit un régime beaucoup plus autoritaire en s'appuyant sur un mouvement d'extrême-droite, les ultras monarchistes
La Monarchie de Juillet
La Monarchie de Juillet
(1830-1848) succède à la Restauration à la suite de la révolution de 1830 (marquée notamment par la mobilisation des journaux contre les ordonnances de Charles X suspendant la liberté d'expression). Louis-Philippe d'Orléans devient le roi des français.
Le régime établit dans une certaine mesure un État de droit mais pas la démocratie : le nombre de votants passe seulement de 94000 à 165000 (sur plus de 30 millions de français). Après une première période d'ouverture, le régime se durcit : de 1840 à 1848, le gouvernement est dominé par les "doctrinaires" de François Guizot qui mène une politique favorable aux notables
La Seconde République
La Seconde République (1848-1852). La crise économique de 1846-1848 entraîne le renversement de la Monarchie de Juillet pendant la Révolution de février et l'établissement temporaire d'une République Sociale (où les socialistes accèdent pour la première fois au pouvoir) qui organise les premières élections françaises au suffrage universel masculin.
Contre toutes attentes la France vote à droite : le parti de l'ordre créé par des anciens de la Monarchie de Juillet et de la Restauration domine le parlement de 1849 ; les premières élections présidentielles de décembre 1848 sont remportées largement par un neveu de Napoléon, Louis-Napoléon Bonaparte, alors proche du parti de l'ordre. Les élections suivantes sont cependant plus favorables à la gauche radicale. Craignant de perdre la majorité, le parti de l'ordre exclut environ 3 millions de français du corps électoral (principalement des artisans et des ouvriers).
Le Second Empire
Le Second Empire (1852-1870). Louis-Napoléon Bonaparte organise un coup d'État contre le parlement conservateur et se fait couronner Empereur des français. Il rétablit le suffrage universel masculin mais le contrôle étroitement : la liberté d'expression est abolie et les élections sont souvent "truquées".
Contrairement à ses prédécesseurs, le régime évolue à gauche (on parle ainsi d'Empire libéral à partir de 1860 ; l'Empereur va jusqu'à nommer un premier ministre républicain, Émile Ollivier en 1870). Le régime reste ainsi populaire à l'intérieur mais est fragilisé par sa politique extérieure très active (la France joue un rôle déterminant dans les guerres d'unification de l'Italie à partir de 1859). En 1870, Louis-Napoléon déclare la guerre à la Prusse : la défaite est totale. La France perd l'Alsace et la Lorraire et la Prusse acquiert suffisamment d'autorité pour unifier toute l'Allemagne.
La Troisième République
La Troisième République (1870-1940) s'impose difficilement avant de devenir le régime le plus durable de l'histoire de France. Le Second Empire ne survit pas à la défaite, et, dans la confusion, plusieurs régimes émergent parallèlement : les partis de droite gagnent les élections de 1871 et hésitent à rétablir une monarchie ou une République conservatrice ; des insurrections aboutissent à la formation d'un régime radical, la Commune, à Paris, finalement réprimé dans le sang. Au cours des années suivantes, les républicains deviennent de plus en plus populaires et s'imposent à l'Assemblée. La démission du président conservateur Mac-Mahon en 1879 marque leur victoire définitive.