Vous trouverez ici les principaux repères d'histoires culturelles détaillés lors de la première séance du cours et régulièrement évoqués par la suite.
L'évolution des arts correspond à une succession de grands mouvements esthétiques (souvent étroitement liés à l'évolution du climat politique)
Les dates sont évidemment très approximatives (en musique, le romantisme s'éternise jusqu'en 1920) et peuvent varier d'un ouvrage à l'autre. Elles ont essentiellement une valeur indicative en vous aidant à repérer les correspondances avec les autres transformations parallèles
- Le romantisme (1815-1848) : il s'agit d'un mouvement européen promouvant l'expression d'une sensibilité subjective. Il se développe principalement en Allemagne (Sturm und Drang) et au Royaume-Uni (mouvement gothique) dès les années 1770 puis arrive tardivement en France. Pendant la Restauration, les romantiques (Victor Hugo, Stendhal, Lamartine…) s'opposent aux "classiques" qui défendent une vision très codifiée de la création artistique (la règle des trois unités au théâtre, l'académisme en peinture). Cette opposition se traduit par de grandes batailles (autour de la pièce de Victor Hugo, Hernani, par exemple) qui ont souvent une dimension politique. Initialement classés plutôt à droite, les romantiques migrent à gauche après 1830.
- Le réalisme (1840-1870) : ce mouvement dérive en partie du romantisme. Victor Hugo et Honoré Balzac défendent dès les années 1830 le droit de représenter tous les aspects de la vie quotidienne, même les plus triviaux. Les auteurs réalistes (comme Gustave Flaubert) reprennent ce principe tout en se détachant totalement de la subjectivité romantique (Emma Bovary en forme quasiment une caricature).
- Le naturalisme (1868-1900) : c'est une continuation directe du réalisme. Émile Zola prétend également peindre la société telle qu'elle est mais en menant en amont un très gros travail documentaire (qui rapproche quasiment le naturalisme de la sociologie).
- Le symbolisme (1880-1920) : le mouvement prend en partie la forme d'une réaction au naturalisme. Mallarmée, Villiers-de l'Isle-Adam ou Paul Claudel pratiquent une écriture symbolique, voire hermétique, fondamentalement anti-réaliste.